Nouveaux Ajouts
A la Une

Bureau de l’Assemblée : vers une paralysie institutionnelle ?

Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée nationale française à Paris, le 18 juillet 2024. © Mehdi Chebil

Un bureau hétéroclite à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a connu un bouleversement historique à l’issue des élections internes pour les postes clés. Pour la première fois, le bureau, l’instance exécutive de la chambre, se retrouve dans une situation de cohabitation, avec une majorité partagée entre la gauche et la droite.

La gauche et la droite renforcées

Les grandes perdantes de ce scrutin sont les macronistes et le Rassemblement National (RN). La Nouvelle Union Populaire écologique et sociale (NUPES) a réussi à obtenir 12 postes sur 22 au bureau, dont deux vice-présidences. De plus, les Insoumis conservent la présidence de la puissante commission des finances avec la réélection d’Eric Coquerel.

Du côté de la droite, Les Républicains (LR) ont obtenu six des huit présidences de commissions, dont la commission des lois et celle des affaires étrangères, malgré une diminution du nombre de députés par rapport à la précédente mandature.

Le RN écarté de tous les postes

Grand perdant de ce scrutin, le RN se retrouve complètement exclu des instances dirigeantes de l’Assemblée nationale. Marine Le Pen dénonce des « magouilles », pointant du doigt le front républicain qui s’est appliqué contre son parti.

Il est vrai que cette situation interroge, d’autant plus que le RN compte 126 députés, soit plus de 10 millions d’électeurs non représentés dans la vie de l’institution. En comparaison, en 1986, le Front national de Jean-Marie Le Pen avait obtenu deux secrétaires au bureau de l’Assemblée alors qu’il n’avait que 35 députés.

Un nouveau paysage politique à l’Assemblée

Cette nouvelle configuration du bureau de l’Assemblée nationale marque un tournant important dans la vie politique française. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, va devoir composer avec un bureau hétéroclite et des alliances complexes pour faire fonctionner l’institution.

Reste à savoir si cette cohabitation inédite permettra un dialogue constructif entre les différentes forces politiques ou si elle va au contraire accentuer les tensions et les divisions.

Points clés:

  • Le bureau de l’Assemblée nationale se retrouve dans une situation de cohabitation entre la gauche et la droite.
  • La NUPES et LR ont renforcé leur présence au bureau, tandis que le RN a été écarté de tous les postes.
  • Cette nouvelle configuration politique pose des questions sur la représentation des électeurs et le fonctionnement de l’institution.
  • La présidente de l’Assemblée nationale va devoir faire preuve de diplomatie pour composer avec un bureau hétéroclite.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page