Il y a cent ans, à Paris, le football était le roi des Jeux Olympiques. La finale du tournoi masculin entre l’Uruguay et la Suisse avait attiré 40 000 spectateurs à Colombes, bien avant la cérémonie d’ouverture. Mais aujourd’hui, le ballon rond semble avoir perdu de son lustre olympique.
Victime de son succès ?
L’apparition de la Coupe du Monde en 1930 a marqué un tournant majeur. Cette nouvelle compétition, rapidement devenue la référence mondiale du football, a éclipsé les Jeux Olympiques. Les nations européennes, qui dominaient autrefois le tournoi olympique, ont commencé à envoyer des équipes amateurs, tandis que les pays d’Europe de l’Est, où le professionnalisme était interdit, tiraient leur épingle du jeu.
Des restrictions qui pèsent sur la compétition
La situation n’a pas s’améliorer depuis. Le statut amateur imposé aux joueurs de moins de 23 ans, hormis trois exceptions par équipe, limite l’attractivité du tournoi. De plus, les clubs ne sont pas tenus de libérer leurs joueurs pour les JO, ce qui prive la compétition de nombreuses stars. Pour Paris 2024, l’Espagne est la seule nation à obliger ses clubs à libérer leurs joueurs sélectionnés.
Conséquence de ces différents facteurs, le tournoi olympique de football peine à susciter l’enthousiasme. Pour les JO de Paris 2024, des billets restent encore à vendre pour les épreuves de football. « Les stades ne seront pas forcément remplis, mais ça reste un moyen plus accessible d’assister au spectacle olympique », nuance Michaël Delépine, historien du sport.
Un sport accessible malgré tout
Malgré son déclin relatif, le football olympique conserve un certain attrait. Il offre une occasion unique aux jeunes joueurs de se mettre en valeur sur la scène internationale et de vivre l’expérience unique des Jeux Olympiques. Reste à savoir si cette compétition parviendra à reconquérir ses lettres de noblesse dans les années à venir.
Un enjeu de taille pour Paris 2024
Le football, autrefois sport roi des Jeux Olympiques, est aujourd’hui confronté à un déclin relatif. Victime de son succès et des restrictions imposées par le CIO et la FIFA, le tournoi olympique peine à rivaliser avec la Coupe du Monde. Pour Paris 2024, l’enjeu sera de redonner au football olympique ses lettres de noblesse et de susciter l’enthousiasme du public. La ville des lumières saura-t-elle relever ce défi ?
