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JO 2024 : les surfeurs français prêts à dompter la bête de Teahupo’o

Les épreuves de surf débuteront ce samedi à Tahiti. Parmi les quatre surfeurs tricolores qualifiés, deux sont Polynésiens et sont parfaitement familiarisés avec la légendaire vague de Teahupo’o, réputée pour sa puissance. Avec des vagues atteignant entre deux mètres cinquante et trois mètres de hauteur, une houle sud-sud-ouest, et des vagues se formant toutes les quinze secondes, les conditions seront exigeantes.

Vahine Fierro, une surfeuse française, a une idée bien précise des conditions idéales pour les épreuves olympiques de surf qui commenceront le samedi 27 juillet à Tahiti. Les 48 meilleurs surfeurs du monde, hommes et femmes, se rassembleront à 400 mètres au large du village de Teahupo’o, pour affronter cette vague aussi magnifique que redoutable.

Joan Duru, capitaine de l’équipe de France de surf et considéré comme l’un des meilleurs surfeurs de tubes au monde, décrit Teahupo’o comme « la plus belle vague au monde, avec les plus beaux tubes, mais aussi celle qui fait le plus peur au moment du take off, » c’est-à-dire le passage de la position allongée à debout. Située dans un cadre paradisiaque, face à des montagnes luxuriantes, cette vague d’un bleu translucide se brise sur un récif corallien plutôt que sur du sable.

Vahine Fierro, qui a remporté cette année le Tahiti Pro sur cette vague, décrit Teahupo’o comme « la belle et la bête. » La vague est extrêmement puissante et peut provoquer de graves contusions en cas de chute, surtout avec un fond de moins d’un mètre. « C’est une vague parfaite car, contrairement aux vagues de plage, elle casse toujours au même endroit, sans perturbations dues aux courants ou aux marées, » explique-t-elle. « Il faut avoir confiance, du courage, connaître ses limites et rester humble. »

TEAHUPO’O, TAHITI, FRENCH POLYNESIA – MAY 29: Vahine Fierro of France surfs in Semifinal 2 of the SHISEIDO Tahiti Pro on May 29, 2024, at Teahupo’o, Tahiti, French Polynesia. (Photo by Ed Sloane/World Surf League)

Lors d’une conférence de presse, Vahine Fierro a également partagé :

« Depuis tout jeune, on est ‘matrixés’. On voit Teahupo’o comme une vague effrayante, la plus dangereuse. Quand je suis arrivée avec mon père, c’était tout petit. Il m’a dit d’arrêter d’avoir peur et d’y aller. Depuis, je suis mordu. »

À Teahupo’o, la taille des vagues peut varier considérablement, allant de proportions mesurées à des hauteurs impressionnantes, parfois au-delà de sept mètres. Fin juin, Kauli Vaast, un Tahitien de 22 ans, a exprimé son souhait d’avoir des conditions similaires lors des JO, après avoir connu des vagues de quatre mètres chaque jour pendant un mois. Kauli a commencé à surfer à Teahupo’o dès l’âge de huit ans avec son père, tandis que Vahine Fierro a mis plus de temps à s’y adapter. Kauli, qui était un soutien important pour elle, l’a encouragée à affronter ses peurs. À l’âge de 15 ans, elle a tenté sa chance lors d’une compétition locale, mais n’a pas pris de vague. Ce n’est qu’à 20 ans, après avoir surfé une vague qui a été élue « plus beau tube féminin de l’année » par le magazine américain Surfer, qu’elle a eu le déclic et a cessé de se forcer pour se lancer.

Aujourd’hui, Vahine Fierro se dit « connectée » à cette vague et partage quelques conseils de sécurité avec ses concurrentes, tout en gardant pour elle les secrets qu’elle a découverts sur Teahupo’o.

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